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Bouzid Boushaki

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Bouzid Boushaki

Birth
Thénia District, Boumerdès, Algeria
Death
2023 (aged 87–88)
Thénia District, Boumerdès, Algeria
Burial
Thénia District, Boumerdès, Algeria Add to Map
Memorial ID
View Source
Boushaki Boushaki (Thenia, Algérie, 3 avril 1935 - Thenia, 23 janvier 2023) (arabe : بوزيد بوسحاقي) était un militant nationaliste indépendantiste et un homme politique algérien qui a participé à la guerre d'indépendance algérienne, et a été un dirigeant syndical dans l'Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA) et un cadre supérieur des entreprises publiques algériennes.

== Famille ==
Bouzid Boushaki est né en 1935 dans la ville coloniale française de Ménerville (actuellement Thénia), au sud-est de l'actuelle ville de Boumerdès en basse Kabylie, à environ 50 km à l'est de la grande ville d'Alger et à la limite orientale de la plaine de la Mitidja, et sa noble famille appartient à la classe sociale des Chorfas Mourabitine qui descendent du théologien musulman malikite Sidi Boushaki (1394-1453), fondateur de la Zawiya de Sidi Boushaki en 1442 au XVe siècle.

Son père Mahamed Boushaki (1907-1995) était né dans le village ancestral de Soumâa au sud de Ménerville et était devenu un riche commerçant du département d'Alger, et sa mère est Fatma Stambouli (1912-1938) originaire du village de Talilt (Aïth Si Ali) dans l'actuelle commune de Beni Amrane au sud de la province de Boumerdès, et Mahamed s'était installé avec son père le politicien Mohamed Seghir Boushaki (1869-1959) dans le centre-ville de Ménerville où il gérait avec ses deux frères Ali et Mohamed un café maure (connu comme le Café Bouzid) à côté de la phramacie de Jérôme Zévaco qui a été pour longtemps élu ou nommé maire de Ménerville.

Bouzid était le second garçon de la famille après son frère aîné Boualem Boushaki (1931-2003), et ils étaient tous les deux nés dans le domicile familial qui était une grande Villa sise dans la Rue Verdun (actuellement Rue Hocine Koubi) dans la Cité Siegwald près de la gare ferroviaire de la ville, au milieu des maisons des pieds-noirs français.

La tribu berbère des Boushaki avait en effet joué un grand rôle dans la résistance contre les français dès le 5 juillet 1830 lors de l'invasion de la casbah d'Alger, et le Cheikh Ali Boushaki (1809-1846) avait été l'acolyte de l'Emir Abdelkader et du Cheikh Mohamed ben Zamoum dans la guerilla anticoloniale jusqu'à sa mort en 1846 lors d'une bataille avec les troupes colopniaales dans lrégion du Col des Beni Aïcha (Tizi Naïth Aïcha).

Les massacres français contre les villageois kabyles autour de Ménerville, à partir de l'éxpédition de 1837 jusqu'à la révolte de Mokrani en 1871, avaient laissés leurs séquelles dans la mémoire collective des rescapés indigènes, et Bouzid Boushaki puisait son référentiel mémoriel de cette narration orale qui relatait l'arrivée des français dans le fief et le giron de ses ancêtres et l'assassinat de son arrière-arrière-grand-père le Cheikh Ali Boushaki en 1846 en pleine bataille, et la destruction répétée de la Zaouia de Sidi Boushaki par les soldats de l'armée française, ainsi que l'expropriation de centaines d'hectares de terrains agricoles et leur concession aux agriculteurs venus de la France métropolitaine.

== Éducation ==
Bouzid Boushaki est entré en septembre 1942 dans une classe de première année de l'enseignement primaire au sein de l'école de garçons de Ménerville en compagnie de plusieurs algériens indigènes au milieu de dizaines de français enfants des colons pieds-noirs de la ville névralgique.

Il avait pour collègue en classe son cousin paternel Rabah Boushaki, fils de Ali Boushaki et Fatma Bouchou, ainsi que ses coreligionnaires musulmans Omar Rahmoune, Chakir Tadjer, Noureddine Mokhtari, Mohamed Bourenane, Ali Bouhaddi, Mohamed Belaïd et Ali Laoufi.

Son parcours scolaire était déjà tranché, puisque les indigènes ne devaient pas dépasser le cycle primaire, et ils étaient orientés durant leur courte scolarisation à seulement pallier à leur analphabétisation en langue française, et cela avait pour but de les préparer à devenir des ouvriers professionnels dans des emplois précaires dans l'administration coloniale.

En effet, son frère aîné Boualem Boushaki avait été auparavant chassé en juin 1942 de la classe de quatrième année primaire afin d'obtenir un petit boulot dans la ville chez les pieds-noirs, mais leur père Mahamed Boushaki l'a vite orienté vers l'éducation coranique dans une zaouïa de la région de l'Alma (actuellement Boudouaou), appelée Zawiyet Sidi Salem.

Dès l'automne 1942, et en pleine opératione Torch durant la deuxième guerre mondiale qui ravageait le continent européen, Boushaki a commencé a exceller dans ces études primaires où une rude compétition s'est enclenchée avec son rival français nommé André Ferrer, malgré que le colon cultivateur Alfred-Henri de Sulauze qui était alors maire de Ménerville faisait beaucoup pour garder le succès scolaire imparti aux seuls français.

Bouzid s'est alors cramponné à ses études scolaires, et son frère Boualem l'intimait de ne pas lâcher prise à partir de sa zaouia, et la fin de la seconde guerre mondiale a vu le retour du maire Jérôme Zévaco qui avait été démis de ses fonctions en 1939, et ce retour au lendemain des massacres du 8 mai 1945 s'est accompagné par une politique d'accalmie et d'assimilation qui voulait gagner la sympathie des indigènes par la voie de l'école et de l'emploi.

Malgré la lourdeur et la répression du système de l'Empire colonial français, Boushaki a enfin réussi avec mérite son examen de sixième année primaire en date du 6 juillet 1948 en devançant son autre collègue pied-noir Yvon Rocamora, et la presse algéroise a relayé ces résultats dans plusieurs journaux, en l'occurence les journaux Alger Républicain et l'Écho d'Alger.

== Guerre d'Indépendance ==
Dès le 1er novembre 1954 et au lendemain du déclenchement de la révolution indépendantiste algérienne, alors qu'il n'a que 19 ans, il est bien préparé intellectuellement, politiquement et physiquement pour rallier et soutenir les insurgés nationalistes algériens contre les troupes coloniales ennemies dans le but de d'extirper définitivement et de renverser le système colonial français de la terre d'Algérie.

Mais avec le cours ascendant et croissant de l'action de guerre violente contre les Français armés et les colons pieds-noirs peu avant l'organisation de la conférence de la Soummam le 20 août 1956 et la structuration révolutionnaire du territoire algérien, les attaques armées de subversion et le sabotage a été confié à Bouzid Boushaki dans la ville coloniale de Ménerville pour soulager la pression de représailles française sur les régions montagneuses et rurales environnantes. Ce sabotage impliquerait la cellule révolutionnaire dirigée par Boushaki dans la ville et composée d'une douzaine de militants. Ces militants vont enraciner l'insurrection et la perpétuer en s'attaquant aux intérêts des colons français dans cette ville stratégique de Ménerville (actuellement Thénia), située à seulement 3 km au nord du village natal de Boushaki appelé Soumâa.

Son frère aîné, Boualem Boushaki, qui travaillait comme infirmier à l'hôpital de Ménerville, a supervisé l'opération et lui a fourni les informations nécessaires pour préparer le placement de la bombe dans l'enceinte de la Poste devant le chef-lieu communal de la ville. et la livraison de ces explosifs devait être effectuée avant la nuit du 14 juillet 1956, coïncidant avec les festivités françaises liées à cette importante occasion annuelle, la Fête nationale de la France. L'explosion de la bombe a fait la Une de la presse algérienne et parisienne métropolitaine, notamment de ce bureau des P.T.T. Il a été placé devant la brigade de gendarmerie française qui garantissait la pacification de la ville et le démantèlement des réseaux révolutionnaires algériens pour compenser et contrecarrer les différentes actions de sabotage qui visaient les propriétés agricoles coloniales autour de cet axe stratégique de la ville.

Les cousins ​​de Bouzid, comme le leader révolutionnaire Yahia Boushaki (1935-1960) et le résistant Mohamed Rahmoune (1940-2022), parcouraient les maquis entourant Ménerville et s'en prenaient aux intérêts agricoles et militaires des colons français, ainsi qu'à l'opinion publique. La ville devait être turbulente et abrupte, même si ces actions révolutionnaires se terminaient par la mort de martyrs (shahid) sur le champ d'honneur, et c'est ainsi que Bouzid Boushaki et sa cellule de sabotage pris en embuscade dans la ville durent soutenir les efforts des des combattants de l'Armée de libération nationale (ALN) dans leur division insurrectionnelle basée à Ménerville, au coeur du troisième district de guerre, dans la première région indépendantiste, à l'est de la quatrième wilaya historique.

==Prison ==
Bouzid Boushaki a été soumis à une violente arrestation le 4 juillet 1956 par la police française et l'armée française dans sa maison familiale située dans la commune de Ménerville, dans le Siegwald, et cette arrestation anticipée est intervenue à la suite d'une fuite des renseignements ayant provoqué la poste. L'opération de bombardement a déraillé et a échoué, et ainsi presque tous les membres de la cellule rebelle urbaine ont été kidnappés et torturés avant d'être tués ou emprisonnés. Le grand supplice a été infligé à Boushaki et ses collaborateurs dans le camp de torture et de violences physiques de la Ferme Gauthier situé au nord de la ville de Souk El Had.

Bouzid a ensuite été horriblement torturé à coups de décharges électriques par le Gégène et a subi un traumatisme brutal tout en étant également enterré et encagé avec son cousin Mohamed Rahmoune dans les cuves à vin de ce domaine viticole transformé, entre autres sites agricoles, par les bourreaux Scarfo et Mathieu en camps de concentration. et l'élimination physique extrajudiciaire.

De nombreux détenus dans ce lieu sinistre et abominable de torture et d'abus immoraux et crasseux ont succombé aux contusions, aux chocs, à la douleur et aux mauvais traitements qu'ils ont subis. Ainsi, leurs corps et restes ont été cachés dans des puits ou jetés dans les eaux de la rivière Isser, et les deux chefs rebelles, Bouzid Boushaki et Mohamed Rahmoune, ont été transférés par un hasard miraculeux, après quelques semaines de torture, à la prison de Serkadji à la Kasbah d'Alger avec les dirigeants locaux de la révolution à juger.

== Décès ==
Bouzid Boushaki est décédé en 2023 dans sa maison située rue Ali Anou, à côté des villages de Soumâa, Gueddara et Meraldene.

Il fut ensuite enterré à côté de son père, Si Mahamed Boushaki (1907-1995), et auprès de son grand-père Mohamed Seghir Boushaki (1869-1959), et de son frère Boualem Boushaki (1931-2003), au cimetière musulman de Thénia appelé Djebbana El Ghorba.
Boushaki Boushaki (Thenia, Algérie, 3 avril 1935 - Thenia, 23 janvier 2023) (arabe : بوزيد بوسحاقي) était un militant nationaliste indépendantiste et un homme politique algérien qui a participé à la guerre d'indépendance algérienne, et a été un dirigeant syndical dans l'Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA) et un cadre supérieur des entreprises publiques algériennes.

== Famille ==
Bouzid Boushaki est né en 1935 dans la ville coloniale française de Ménerville (actuellement Thénia), au sud-est de l'actuelle ville de Boumerdès en basse Kabylie, à environ 50 km à l'est de la grande ville d'Alger et à la limite orientale de la plaine de la Mitidja, et sa noble famille appartient à la classe sociale des Chorfas Mourabitine qui descendent du théologien musulman malikite Sidi Boushaki (1394-1453), fondateur de la Zawiya de Sidi Boushaki en 1442 au XVe siècle.

Son père Mahamed Boushaki (1907-1995) était né dans le village ancestral de Soumâa au sud de Ménerville et était devenu un riche commerçant du département d'Alger, et sa mère est Fatma Stambouli (1912-1938) originaire du village de Talilt (Aïth Si Ali) dans l'actuelle commune de Beni Amrane au sud de la province de Boumerdès, et Mahamed s'était installé avec son père le politicien Mohamed Seghir Boushaki (1869-1959) dans le centre-ville de Ménerville où il gérait avec ses deux frères Ali et Mohamed un café maure (connu comme le Café Bouzid) à côté de la phramacie de Jérôme Zévaco qui a été pour longtemps élu ou nommé maire de Ménerville.

Bouzid était le second garçon de la famille après son frère aîné Boualem Boushaki (1931-2003), et ils étaient tous les deux nés dans le domicile familial qui était une grande Villa sise dans la Rue Verdun (actuellement Rue Hocine Koubi) dans la Cité Siegwald près de la gare ferroviaire de la ville, au milieu des maisons des pieds-noirs français.

La tribu berbère des Boushaki avait en effet joué un grand rôle dans la résistance contre les français dès le 5 juillet 1830 lors de l'invasion de la casbah d'Alger, et le Cheikh Ali Boushaki (1809-1846) avait été l'acolyte de l'Emir Abdelkader et du Cheikh Mohamed ben Zamoum dans la guerilla anticoloniale jusqu'à sa mort en 1846 lors d'une bataille avec les troupes colopniaales dans lrégion du Col des Beni Aïcha (Tizi Naïth Aïcha).

Les massacres français contre les villageois kabyles autour de Ménerville, à partir de l'éxpédition de 1837 jusqu'à la révolte de Mokrani en 1871, avaient laissés leurs séquelles dans la mémoire collective des rescapés indigènes, et Bouzid Boushaki puisait son référentiel mémoriel de cette narration orale qui relatait l'arrivée des français dans le fief et le giron de ses ancêtres et l'assassinat de son arrière-arrière-grand-père le Cheikh Ali Boushaki en 1846 en pleine bataille, et la destruction répétée de la Zaouia de Sidi Boushaki par les soldats de l'armée française, ainsi que l'expropriation de centaines d'hectares de terrains agricoles et leur concession aux agriculteurs venus de la France métropolitaine.

== Éducation ==
Bouzid Boushaki est entré en septembre 1942 dans une classe de première année de l'enseignement primaire au sein de l'école de garçons de Ménerville en compagnie de plusieurs algériens indigènes au milieu de dizaines de français enfants des colons pieds-noirs de la ville névralgique.

Il avait pour collègue en classe son cousin paternel Rabah Boushaki, fils de Ali Boushaki et Fatma Bouchou, ainsi que ses coreligionnaires musulmans Omar Rahmoune, Chakir Tadjer, Noureddine Mokhtari, Mohamed Bourenane, Ali Bouhaddi, Mohamed Belaïd et Ali Laoufi.

Son parcours scolaire était déjà tranché, puisque les indigènes ne devaient pas dépasser le cycle primaire, et ils étaient orientés durant leur courte scolarisation à seulement pallier à leur analphabétisation en langue française, et cela avait pour but de les préparer à devenir des ouvriers professionnels dans des emplois précaires dans l'administration coloniale.

En effet, son frère aîné Boualem Boushaki avait été auparavant chassé en juin 1942 de la classe de quatrième année primaire afin d'obtenir un petit boulot dans la ville chez les pieds-noirs, mais leur père Mahamed Boushaki l'a vite orienté vers l'éducation coranique dans une zaouïa de la région de l'Alma (actuellement Boudouaou), appelée Zawiyet Sidi Salem.

Dès l'automne 1942, et en pleine opératione Torch durant la deuxième guerre mondiale qui ravageait le continent européen, Boushaki a commencé a exceller dans ces études primaires où une rude compétition s'est enclenchée avec son rival français nommé André Ferrer, malgré que le colon cultivateur Alfred-Henri de Sulauze qui était alors maire de Ménerville faisait beaucoup pour garder le succès scolaire imparti aux seuls français.

Bouzid s'est alors cramponné à ses études scolaires, et son frère Boualem l'intimait de ne pas lâcher prise à partir de sa zaouia, et la fin de la seconde guerre mondiale a vu le retour du maire Jérôme Zévaco qui avait été démis de ses fonctions en 1939, et ce retour au lendemain des massacres du 8 mai 1945 s'est accompagné par une politique d'accalmie et d'assimilation qui voulait gagner la sympathie des indigènes par la voie de l'école et de l'emploi.

Malgré la lourdeur et la répression du système de l'Empire colonial français, Boushaki a enfin réussi avec mérite son examen de sixième année primaire en date du 6 juillet 1948 en devançant son autre collègue pied-noir Yvon Rocamora, et la presse algéroise a relayé ces résultats dans plusieurs journaux, en l'occurence les journaux Alger Républicain et l'Écho d'Alger.

== Guerre d'Indépendance ==
Dès le 1er novembre 1954 et au lendemain du déclenchement de la révolution indépendantiste algérienne, alors qu'il n'a que 19 ans, il est bien préparé intellectuellement, politiquement et physiquement pour rallier et soutenir les insurgés nationalistes algériens contre les troupes coloniales ennemies dans le but de d'extirper définitivement et de renverser le système colonial français de la terre d'Algérie.

Mais avec le cours ascendant et croissant de l'action de guerre violente contre les Français armés et les colons pieds-noirs peu avant l'organisation de la conférence de la Soummam le 20 août 1956 et la structuration révolutionnaire du territoire algérien, les attaques armées de subversion et le sabotage a été confié à Bouzid Boushaki dans la ville coloniale de Ménerville pour soulager la pression de représailles française sur les régions montagneuses et rurales environnantes. Ce sabotage impliquerait la cellule révolutionnaire dirigée par Boushaki dans la ville et composée d'une douzaine de militants. Ces militants vont enraciner l'insurrection et la perpétuer en s'attaquant aux intérêts des colons français dans cette ville stratégique de Ménerville (actuellement Thénia), située à seulement 3 km au nord du village natal de Boushaki appelé Soumâa.

Son frère aîné, Boualem Boushaki, qui travaillait comme infirmier à l'hôpital de Ménerville, a supervisé l'opération et lui a fourni les informations nécessaires pour préparer le placement de la bombe dans l'enceinte de la Poste devant le chef-lieu communal de la ville. et la livraison de ces explosifs devait être effectuée avant la nuit du 14 juillet 1956, coïncidant avec les festivités françaises liées à cette importante occasion annuelle, la Fête nationale de la France. L'explosion de la bombe a fait la Une de la presse algérienne et parisienne métropolitaine, notamment de ce bureau des P.T.T. Il a été placé devant la brigade de gendarmerie française qui garantissait la pacification de la ville et le démantèlement des réseaux révolutionnaires algériens pour compenser et contrecarrer les différentes actions de sabotage qui visaient les propriétés agricoles coloniales autour de cet axe stratégique de la ville.

Les cousins ​​de Bouzid, comme le leader révolutionnaire Yahia Boushaki (1935-1960) et le résistant Mohamed Rahmoune (1940-2022), parcouraient les maquis entourant Ménerville et s'en prenaient aux intérêts agricoles et militaires des colons français, ainsi qu'à l'opinion publique. La ville devait être turbulente et abrupte, même si ces actions révolutionnaires se terminaient par la mort de martyrs (shahid) sur le champ d'honneur, et c'est ainsi que Bouzid Boushaki et sa cellule de sabotage pris en embuscade dans la ville durent soutenir les efforts des des combattants de l'Armée de libération nationale (ALN) dans leur division insurrectionnelle basée à Ménerville, au coeur du troisième district de guerre, dans la première région indépendantiste, à l'est de la quatrième wilaya historique.

==Prison ==
Bouzid Boushaki a été soumis à une violente arrestation le 4 juillet 1956 par la police française et l'armée française dans sa maison familiale située dans la commune de Ménerville, dans le Siegwald, et cette arrestation anticipée est intervenue à la suite d'une fuite des renseignements ayant provoqué la poste. L'opération de bombardement a déraillé et a échoué, et ainsi presque tous les membres de la cellule rebelle urbaine ont été kidnappés et torturés avant d'être tués ou emprisonnés. Le grand supplice a été infligé à Boushaki et ses collaborateurs dans le camp de torture et de violences physiques de la Ferme Gauthier situé au nord de la ville de Souk El Had.

Bouzid a ensuite été horriblement torturé à coups de décharges électriques par le Gégène et a subi un traumatisme brutal tout en étant également enterré et encagé avec son cousin Mohamed Rahmoune dans les cuves à vin de ce domaine viticole transformé, entre autres sites agricoles, par les bourreaux Scarfo et Mathieu en camps de concentration. et l'élimination physique extrajudiciaire.

De nombreux détenus dans ce lieu sinistre et abominable de torture et d'abus immoraux et crasseux ont succombé aux contusions, aux chocs, à la douleur et aux mauvais traitements qu'ils ont subis. Ainsi, leurs corps et restes ont été cachés dans des puits ou jetés dans les eaux de la rivière Isser, et les deux chefs rebelles, Bouzid Boushaki et Mohamed Rahmoune, ont été transférés par un hasard miraculeux, après quelques semaines de torture, à la prison de Serkadji à la Kasbah d'Alger avec les dirigeants locaux de la révolution à juger.

== Décès ==
Bouzid Boushaki est décédé en 2023 dans sa maison située rue Ali Anou, à côté des villages de Soumâa, Gueddara et Meraldene.

Il fut ensuite enterré à côté de son père, Si Mahamed Boushaki (1907-1995), et auprès de son grand-père Mohamed Seghir Boushaki (1869-1959), et de son frère Boualem Boushaki (1931-2003), au cimetière musulman de Thénia appelé Djebbana El Ghorba.


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